13 février 2024
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FÉVR
Fernand Therrien, un pionnier! Né le 13 février 1924 à St-Cyrille de Wendover Arrive à Malartic en 1944 pour remplacer dans les banques! Construis un premier chalet au lac Malartic, Rivière Héva, en 1950 le Groupe Renaissance, ses amis et sa famille soulignent ses 100 ans! Fernand arrive en 1945 à l’âge de 20 ans, pour faire un remplacement à la banque de Commerce de Malartic. Il était juste de passage… Mais il a été séduit pour la jeunesse dynamique des gens qui s’établissaient et qui souhaitaient développer une ville. « C’était un monde de jeunes gens qui voulaient réussir dans la vie et bâtir une ville ensemble, tout était à faire, c’était stimulant et facile de se faire des amis ». Il avait étudié en commerce à l’Université d’Ottawa. Engagé par la banque de Commerce, pour qui il a travaillé plus de cinq années, il y faisait des remplacements dans les villes qui avaient besoin de personnel. Mais, c’est Malartic qui l’a conquis. Les gens arrivaient avec un métier ou non. Certains, juste prêts à faire n’importe quel métier, les temps étaient durs! De quoi avez-vous besoin ici comme travailleurs, demandaient les gens qui arrivaient en train? Alors ces gens se sont improvisés en mineurs, mais aussi en barbiers, en chauffeurs de taxi, en menuisiers, en restaurateurs, en mécaniciens, les besoins se comblaient. Après le premier hiver, il avait envoyé une carte postale à sa mère, d’une tempête de neige mémorable montrant Malartic sous la neige. Il lui disait qu’il ne resterait pas longtemps ici, beaucoup trop de neige! Au cours des années, sa famille l’a taquiné lorsqu’il allait les visiter, en lui ressortant cette carte…Il n’a jamais quitté Malartic et Rivière- Héva. Cela le fait encore rire aujourd’hui. Il dit parfois en riant « On est si bien ici, on a tout; l’espace, la nature, les amis, l’économie qui roule, il ne faut pas le dire trop fort! ». Il s’est installé tranquillement, faisant quatre emplois simultanément à un certain moment donné pour arriver; caissier à la banque, livreur à bicyclette pour le notaire, paqueteur à l’épicerie et pour finir la journée, il faisait le décompte des tickets pour confirmer le nombre de clients au cinéma le soir. Les propriétaires de cinéma étaient payés au prorata de l’assistance. Il a par la suite été initié au domaine de l’assurance; ce qui est devenu son gagne-pain principal; Léger & Therrien Assurances générales, Malartic. Après avoir débuté son bureau dans une petite chambre qu’il louait et convertissait en bureau après le réveil du matin, il a construit un édifice sur la rue Royale qui habite actuellement la papeterie et le notaire. C’était avant, le Milady-usine (construit pour sa belle-mère, Lota St-Jean) et son bureau d’assurances de l’autre moitié. Il a travaillé comme courtier d’assurances jusqu’à l’âge de 61 ans. Son gendre et son petit-fils ont poursuivi son commerce par la suite pour quelques années. La vie était très agréable avec une communauté de jeunes gens. Il a alors rencontré sa femme, sa compagne de toute une vie; Joan St-Jean Therrien. Ils ont eu quatre enfants; deux garçons et deux filles. Ils ont été mariés plus de 60 ans! Un super couple toujours impliqué dans leur communauté. La chasse, la pêche et la baignade à la plage municipale au lac Malartic de Rivière-Héva ont vite pris de l’intérêt dans sa vie. Il y a construit un chalet en 1950, pour ensuite le vendre en incluant son bicycle à gaz pour avoir assez d’argent pour s’acheter une automobile. La famille grandissait… le bicycle à gaz ne suffisait plus. Peu de temps après, il s’est construit un autre chalet au lac Malartic et y passait tout l’été. Dans le temps, tout le monde qui avait un chalet y déménageait pour les mois de juillet et août! On entendait les portes moustiquaire claquer tout l’été! Il demeure toujours au même endroit, à l’année maintenant, dans sa maison qu’il a construite en 1982. Il y avait beaucoup d’enfants et pour lui c’était important de former la jeunesse par le sport. Je le cite : « Dans le sport, il faut apprendre à perdre en premier, et par la suite, le stress de la défaite nous quitte et on apprend à gagner en persévérant. Quand on a plus peur de perdre, c’est plus facile de gagner. Cela s’applique dans la vie de tous les jours aussi. » Fernand était un sportif, avait couru le mile pour l’Université d’Ottawa, un peu de boxe, jouer au football, où il dit n’avoir jamais couru aussi vite de peur de se faire écraser par la ligne de défense… il n’avait pas le corps d’un footballeur! Il avait joué au tennis aussi. Le tennis lui tenait à cœur.
Alors à Malartic ça a été naturel pour lui de s’impliquer dans les sports, et de partir le premier tennis, près de l’ancienne villa. « Les mines nous aidaient beaucoup pour partir nos projets, le sport aidait la communauté à s’amuser et à garder les gens ici. » Plusieurs jeunes de Malartic, maintenant un peu moins jeunes, en ont profité et s’en souviennent, ce sont d’heureux souvenirs. Il a aussi développé le tennis compétitif au niveau régional et a d’ailleurs reçu une plaque de remerciement à cet effet par l’association régionale de tennis il y a quelques années déjà. Il s’est même affairé à construire un tennis à Rivière-Héva au lac Malartic, en terre battue… plusieurs se souviennent d’y avoir joué et de l’avoir entretenu en poussant l’immense rouleau pour refaire la surface après la pluie! C’était les années 60! Il a participé dans sa communauté en s’impliquant dans toutes les sphères d’une ville qui grandissait; en comptabilité, en finance, en écrivant des projets, en organisant des collectes, en assurances, en créant des comités, en faisant des représentations, en siégeant comme commissaire d’école pendant 10 ans et en remplaçant le directeur de la commission scolaire lorsqu’il s’absentait, à la chambre de commerce junior et ensuite la chambre de commerce senior, membre Richelieu et gouverneur du club Richelieu de niveau régional deux ans, etc. Il est difficile de couvrir toute cette vie de pionnier en quelques lignes! On parle quand même de 80 ans de vie à Malartic et Rivière-Héva.
On est très fier de l’avoir eu dans nos vies, de l’avoir encore dans nos vies. C’est un homme honnête, droit, respectueux et juste!
Bravo et merci, Fernand d’être là pour nous tous!